C'est le troisième axe de travail de notre association.

Préparer l’avenir : rechercher des terres cultivables à proximité, et favoriser de nouvelles installations en agriculture biologique.

L’attractivité croissante du Bassin, la faible part du territoire dévolue aux activités agricoles (6,5 % seulement contre 25 % en Gironde, 12 fois moins de surface agricole utile que dans le pays), l’importance de la spéculation foncière et l’absence de volontarisme des pouvoirs publics compliquent toute nouvelle installation maraîchère. locale. La demande croissante des populations du Sud-Bassin pour une alimentation biologique de proximité, s’exprime pourtant plus fortement chaque jour, mais reste aujourd’hui sans solution satisfaisante. C’est pourquoi l'AMAP Sud Bassin a pris l’initiative de rechercher des terres et de convaincre les acteurs locaux de la nécessité d’une action volontaire : nous avons pris contact avec des propriétaires et nous coopérons avec plusieurs partenaires pour faire évoluer favorablement cette situation :

• L’AGAP, Association Girondine pour une Agriculture Paysanne, accompagne notre AMAP depuis ses débuts en 2010. Elle a parrainé l’installation de nos deux maraîchers à Noaillan et elle nous aide dans nos recherches de terrains. Selon l’AGAP, « l’agriculture paysanne doit permettre à un maximum de paysans, répartis sur tout le territoire, de vivre décemment de leur métier en produisant sur une exploitation à taille humaine, une alimentation saine et de qualité, sans remettre en cause les ressources naturelles de demain. Elle doit participer avec les citoyens à rendre le milieu rural vivant dans un cadre de vie apprécié par tous ». Par ses publications, et les cafés-installations qu’elle organise, l’AGAP facilite l’installation de nouveaux agriculteurs et aide les citadins à mieux comprendre le monde agricole.

• Les producteurs et les autres AMAP du Bassin d’Arcachon, du Val de l’Eyre et de la périphérie nous offrent l’occasion de mutualiser les informations et les services (conférences, visites, commandes de fruits et de nouveaux produits…).

• Le collectif Aliment-Terre, auquel nos adhérents sont invités à participer, vise à « construire un projet alimentaire territorial, reliant restauration collective et consommateurs à une agriculture biologique et de proximité ». Notre AMAP partage ses objectifs de communication en faveur d’une alimentation biologique et de proximité, comme ses efforts de dialogue avec les institutions et les élus. Ensemble, nous sommes plus forts pour reconstruire un maraîchage biologique de proximité sur notre territoire.

• La SAFER Aquitaine-Atlantique est notre interlocuteur naturel, lorsqu’il s’agit de rechercher des terres maraîchères cultivables, proches du Bassin d’Arcachon et susceptibles d’accueillir de nouveaux projets d’agriculture paysanne. « Les SAFER, sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural permettent à tout porteur de projet viable de s’installer en milieu rural. Les projets doivent être en cohérence avec les politiques locales et répondre à l’intérêt général ». Lorsqu’une exploitation agricole est mise en vente, les SAFER en sont obligatoirement informées ; elles bénéficient d’une priorité d’achat (droit de préemption) et d’intermédiation entre vendeur et acheteur, pour garantir le juste prix et la pérennité de l’usage agricole. Pour l’agriculteur en recherche d’installation ou pour l’AMAP qui l’accompagne dans son projet, la SAFER locale est donc le partenaire et le conseil idéal.

• Enfin, nous tentons de convaincre les collectivités, avec l’appui de « Terres de Liens », de Bordeaux-Science-Agro, de l’ADEAR dans les Landes, et de chercheurs en quête d’expériences novatrices, pour proposer des solutions adéquates à la mobilisation des terres.